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Référence :
23104_PNM
Titre :
Eglise Sainte-Croix de Saint-Dalmas de Valdeblore.
Légende infos :
Dans une haute vallée du Comté de Nice, le Val de Blore, une église romane est encore dressée, trapue, issant du sol, recouverte d'un toit à double pente, flanquée d'un haut clocher carré comme il en existe beaucoup dans cette région.
Eglise Ste Croix de St Dalmas Valdeblore.

Nous savons qu'il s'agit de l'église d'un prieuré dépendant de l'Abbaye Bénédictine de PEDONA, l'actuel BORGO SAN DALMAZZO, situé à la limite occidentale de la plaine du PIÉMONT, à la racine des Alpes du Sud.

Cette abbaye mère fut fondée en 613 de notre ère par la Reine Théodolinde de Bavière, épouse du Roi lombard Agituif, à l'emplacement du martyr du soldat DALMAS au IIIème siècle après J.C.

Une première période florissante peut être cernée aux VIIIème et IXème siècles... Cette abbaye parait avoir été ruinée au Xème siècle par les Sarrazins, dit-on. Les XIème et XIIème siècles semblent avoir vu le relèvement de l'abbaye mère.

L'époque d'établissement d'un prieuré de PEDONA dans le Val de Blore n'est pas connue avec précision jusqu'à présent, mais le IXème siècle est très vraisemblable, par rapprochement avec la présence d'un petit sanctuaire proche, avec hospice, LA MADONE DES FENESTRE, au pied du col du même nom, fondée par les moines de PEDONA dans la deuxième partie du IXème siècle.

Au XIème siècle, l'existence de ce prieuré SAINT DALMAS DE VALDEBLORE est attestée par une donation (1060) par des Seigneurs du VAL DE BLORE, l'acte étant reçu par un moine (ALEMANNUS) peut-être le Prieur. Au XIIème siècle, le Prieuré figure dans la liste des bénéfices qui devaient la dîme à l'Evêque de NICE. La taxe est haute (15 deniers) et ce Prieur prend place, à cette époque, parmi les plus importants du diocèse de NICE. La mise en commune date de 1485, les prieurs étaient co-seigneurs du VALDEBLORE, de la ROCHE, de la BOLLINE, de SAINT MARTIN, de LANTOSQUE, tous villages voisins : ils étaient nommés directement par le Saint Siège.

Peut-on imaginer les causes de l'installation d'un prieuré de cette importance dans ce lieu qui parait aujourd'hui un peu à l'écart du mouvement général de notre époque. Il faut d'abord noter qu'une route muletière transversale Est-Ouest permettait de franchir au plus court la chaîne alpine et reliait directement l'abbaye mère de PEDONA à ce prieuré d'abord, puis au delà vers l'Ouest, à la très ancienne voie dorsale bien connue (Chambéry, Cimiez-Saint Pons). Un seul col important était à franchir en venant d'Italie, le Col de Fenestre ; par la suite, aux XVème et XVIème siècles, cette route servait, entre autres, au transport du sel de Provence vers l'Italie. Une étape, certainement, mais dans un site très ouvert, favorable à la culture des céréales, malgré son altitude (1300 m) et à l'élevage. Un habitat dont l'antiquité est attestée par des découvertes de sépultures gallo-romaines et la présence d'un autel antique, cet autel indiquant l'emplacement approximatif du village ancien de Saint Dalmas.

Ces simples raisons ont certainement pesé lourd au IXème siècle, l'effort de colonisation Bénédictine pouvait se déployer dans cette vallée, à trois jours, au pas des bêtes, de l'abbaye mère et la très difficile évangélisation de cette marche de la Provence Orientale pouvait s'appuyer sur cette implantation prieurale véritable pivot...

D'autre part, il y avait sans doute une relique importante dans ce prieuré ; peut-être déjà celle de la Sainte Croix, et nous avons sans doute là une des raisons majeures de l'importance prise très rapidement par cette petite communauté monastique. La vénération de la Relique Insigne : véritable substitut de celles de Rome, elle aurait justifiée les efforts, véritablement gigantesques, déployés pour élever ce sanctuaire offrant aux fidèles et aux pèlerins des installations et un cadre liturgique convenable.

Efforts énormes que de construire apparemment sans moyens particuliers une église de cette taille dans une haute vallée. C'est une région sans bonnes pierres ; des calcaires marneux se délitant sous la pression, des quartzites défiant l'outil, du tuf sans résistance et, conséquence logique, pas de tailleurs de pierre sur place, encore aujourd'hui...

Il apparaît que nous avons désormais à Saint Dalmas Valdeblore un sanctuaire d'un type présent en Lombardie, dans certaines régions du Piémont et en Ligurie. Il s'agit en fait du plan basilical classique à trois nefs et trois absides comportant un système de cryptes très complet, permettant au culte des reliques Eglise Ste Croix de St Dalmas Valdeblore : la cryptede s'exercer. Ces cryptes sont relativement peu enterrées. Les accès permettant la circulation transversale sont directs depuis les bas côtés. On pense généralement que ce système de cryptes hautes a été adopté afin de réserver un large espace au sanctuaire supérieur dissimulé par son élévation même aux fidèles ordinaires. Il importait en effet que la circulation des pèlerins ne trouble pas le déroulement de la liturgie canoniale... En France actuellement certaines églises présentent ces dispositions mais nulle part en aussi bon état d'origine qu'à Saint Dalmas. On sait maintenant que, dans un premier temps, seule la crypte centrale était prévue, puis lors de l'établissement du système de cryptes actuel, avec son extraordinaire façade occidentale barrant complètement les trois nefs, les deux cryptes latérales furent construites entraînant de sensibles modifications dans le plan général de l'église...

Pour notre église Ste Croix, il semble, au stade actuel de l'étude, que l'on puisse remonter légèrement la datation jusqu'à l'extrême limite du Xème siècle pour le principal de la construction avec d'importantes modifications aux XIème et XIIème siècles.

G. TRUBERT
Conservateur municipal
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Auteur :
Copyright :
© Parc national du Mercantour
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Utilisation autorisée pour un usage personnel
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